DES DEBUTS DIFFICILES

 En 1992, un groupe de garçons américain, les New Kids On The Block, cartonne en tête des hits à travers le monde. Ce concept séduit un producteur anglais qui décide de réunir plusieurs garçons anonymes et d'horizons différents afin de former un groupe.

C'était bien avant la formation de Take That, mené par le fameux Mark Owen. Cinq garçons, Steve Hart, Schelim Hannan, Partrik Osborn, Dan Bowyer et Aaron Poole sont sélectionnés pour constituer la première formation des " WORLDS APART ".

" Notre manager a fait passer des auditions à des centaines de garçons. Eh oui, c'est comme ça qu'est né WORLDS APART, Sur casting ! " nous a confié Steve, avec une grande honnêteté. Leur producteur a de grandes ambitions pour le groupe.

Cependant, sa facette préfabriquée n'échappe pas au public.

Sur notre premier album, aucun morceau n’avait été écrit par le groupe. La musique manquait de sincérité, ajoute Steve un peu amer. En outre sur les cinq garçons un seul chante, Aaron Poo. Les autres, dont Steve et Schelim se contentent de danser suivant une chorégraphie imposée. Le succès n'est pas au rendez-vous et déjà de forte tensions qui règnent au sein du groupe provoquent des disputes entre les différents membres. En août 1993, au moment même où le groupe flirte avec le top des charts, l'un des membres, Patrick Osborn, claque la porte. Le manager cherche alors un garçon pour remplacer le " fuyard ". L'heureux élu s'appelle Cal Cooperl. Malgré l'arrivée de Cal, la situation ne s'arrange pas. Un an plus tard, en août 1994, c'est Dan Bowyer, attiré par la télévision, qui quitte le groupe. En pleine désorganisation, le leader de l'époque Aaron Poole, décide finalement de partir également. Les WORLDS APART se retrouvent à trois: Steve, Schelim et Cal.

 Le contrat avec leur maison de disques de l’époque arrivant à terme, le groupe décide alors de se tourner vers l'Europe. Comme le souligne Steve, " durant cette période, nous travaillions également en Allemagne. Heureusement d'ailleurs! ". C'est en Allemagne que plusieurs maisons de disques leur proposent aussitôt de signer.

L'ARRIVEE INESPEREE DE NATHAN

 A 27 ans, un certain Nathan Moore, chanteur d'un groupe nommé Brother Beyond, souhaite entamer une carriere solo. Il croise sur sa route le manager des WORLDS APART qui le convainc de rejoindre sa formation. Malgré quelques réticences, " j'avais juré de ne jamais refaire partie d'un groupe ", Nathan décide de relever le challenge.

En 1994, les WORLDS APART, composés de Steve, Schelim, Cal et Nathan se retrouvent en studio afin de préparer un nouvel album. Steve, le compositeur de la troupe, travaille consciencieusement avec le producteur anglais T. Green. Treize chansons figureront sur cet album, et parmi elles, onze seront écrites par les WORLDS AP ART eux-mêmes. Steve, Nathan, Cal et Schelim révèlent enfin leurs vrais caractères et leurs aptitudes à écrire et composer.

 

LA MAISON DE DISQUES EMI LES ACCEUILLE A BRAS OUVERTS

Séduit par leur maquette, DLA, le label dance de la maison EMI les accueille a bras ouverts. Le premier single extrait de l'album, " Baby come back ", produit par Masterboy, fait un véritable carton en Allemagne. En France le succès est plus lent à arriver.

 UNE GENTILLESSE ET UN CHARISME QUI SEDUISENT

Malgré une timidité des radio françaises à diffuser les titres des WORLDS APART, le public français s'arrache rapidement les 4 jeunes garçons. La presse écrite contribue largement à la publicité du groupe. La gentillesse, l'humour et le charisme de Steve, Nathan, Cal et Schelim envoûtent les journalistes français, qui bientôt s'arrachent leurs interviews.

Une des première journaliste françaises à avoir eu le privilège de rencontrer les Worlds, a confié : " J'ai vraiment passé un moment merveilleux en leur compagnie. 

Malgré mon grand âge, je me suis sentis revenir a l'époque des Beatles. Ces garçons sont vraiment attachants. "

 LE DEBUT DU SUCCES EN FRANCE

 C'est lors du Dance Machine 8, le 16 mars 1996, que les WORLDS APART gagnent la confiance et l'affection du public français. Devant un Bercy survolté leur " Baby come back " anime tous les corps et bientôt tous les cœurs. Cal se souvient : " Nous étions morts de trouille, mais progressivement nous nous sommes sentis envahis par l'énergie que nous renvoyait le public- c'était vraiment émouvant et très stimulant pour la suite de nôtre carrière. "

Dès la fin du mois de mars, le single " Baby come back " s'installe en tête du top 5 et les radios diffusent le titre quasiment en continu. Très rapidement, un deuxième single, " Everybody ", sort, et leur album , portant le même titre, commence a bien se vendre.

Au mois de Juin 1996, les WORLDS AP ART se produisent pour la première fois en concert en France. Il ont choisi une petite salle non loin de la place Pigalle, le divan du monde. Quelques élus seulement, les fans de première heure, assistent au concert, dans une ambiance particulièrement intime.

" En Allemagne, nous étions habitués à nous produire dans de grandes salles, avec beaucoup plus de moyens. Ici, nous sommes beaucoup plus proches de notre public ", précise Cal.

 

 LA CONSECRATION

La consécration arrivera avec la sortie de " Je te donne ", un cover du trio Frederiks, Goldman et Jones au titre évocateur.

La chanson est interprétée en français - un effort louable pour un groupe étranger - et sera reprise en chœur à chaque concert par les fans, comme un cadeau au groupe.

Le 8 juin 1996, lors du Dance Machine 9, Cal, Steve, Nathan et Schelim confirment leur talent. Ils sont désormais dans le cœur des fans. Soucieux de se rapprocher encore davantage de leur public, les Worlds donnent rendez-vous à toutes leurs fans, le 6 septembre 1996 au virgin mégastore des Champs-Elysées. C'est l'hystérie collective : les filles s'arrachent les autographes, tandis que les 4 garçons, très patients, tentent de leurs offrir un peu de leur temps.

 LE ZENIT ET BERCY S'ENFLAMMENT

Durant l'hiver 96, les 4 compères entament une grande tournée européenne. Une date est particulièrement importante à leurs yeux : le 19 novembre. Ce jour-là, ils ont rendez-vous avec un public impatient et passionné au Zénith de Paris. Le concert va être un régal tant pour les inconditionnels du groupe que pour ceux qui sont venus par curiosité.

 Aux mois de mars et d'avril, ce sont plus de vingt dates de concerts qu'ils offrent à leurs fans français. Car comme le dit Cal : " C'est à nous de faire l'effort de nous déplacer vers nos fans de province... ". La grande tournée française, avec NRJ. s'achève le 25 mai à Lyon.

 Les fans parisiens, eux, ont eu la chance de vibrer aux rythmes des WORLDS APART au cours du Dance Machine 10 - 100 % Boys. Un show une fois de plus dévastateur.

 97 : L'ANNEE-CLEF

L’année 1997 restera comme une année-clef pour les Worlds. Les 4 garçons se retrouvent dans le même appartement, au-dessus de leur studio d'enregistrement pour composer en toute tranquillité les titres de leur nouvel album . " Don't change ".

" Don't change ", c'est la troisième galette d'un groupe qui semble avoir trouvé ses marques, plus mûr et plus épanoui que jamais.

Mais les fans les plus perspicaces l'auront remarqué les quelques apparitions du groupe vers la fin de l'été se font souvent à trois…

Quelques semaines d'attente puis la nouvelle tombe : Schelim quitte le groupe pour entamer une carrière solo.

 LES RAISONS DE SON DEPART

 

Schelim était souvent en retrait des trois autres. Sa volonté d’indépendance le tenaillait depuis un bout de temps. Et les horaires imposés au groupe commençaient sérieusement à l'agacer. Las des voyages incessants entre l'Angleterre, la France, la Belgique, l'Espagne et l'Allemagne, il avait d'ailleurs préféré rester seul a Londres cet été, pendant que Cal, Nathan et Steve s'offraient quelques jours de vacances. Déprimé ? Pas le moins du monde.

 

Simplement que Schelim fait partie des gens qui se débrouillent très bien seuls. Dernière apparition de l'artiste à Fort Boyard.

 Schelim s'en va, une place est libre.

 

En fait, loin de vivre ce départ comme une cassure, Cal, Steve et Nathan créent, une fois de plus la surprise : le 18 octobre 0 Disneyland Paris, pour la remise d'un disque de diamant bien mérité pour l'album EVERYBODY, devant 2000 fans en délire et un parterre de journaliste réunis pour la circonstance, les WORLDS APART présentent 3The new one3, le petit nouveau. Il s'appelle Tim Fornara, il a 20 ans, il est musicien et bien décidé a en découdre.

 QUI EST TIM ?

 

SON ENFANCE : Né à Londres le 2 avril 1977, Tim donne un coup de jeune aux WORLDS APART. Il a grandi en Angleterre tout près de chez Cal. Ils ont d'ailleurs plusieurs amis en commun : Commençant à chanter à l’âge de 9 ans dans une chorale et ayant fait beaucoup de théâtre pendant son adolescence. Côté études, il a suivi un cursus normal jusqu'au bac.

SON PASSE ARTISTIQUE : Avant de rejoindre WORLDS APART, il faisait partie du groupe The One, qui a été créé spécialement pour jouer dans une série télé très connue en Allemagne et en Grande-Bretagne. Alors qu'il venait tout juste de terminer une tournée avec ce groupe, le téléphone sonna. On lui demandait s'il voulait faire partie des WORLDS APART. Steve le connaissait déjà car il avait produit un titre au côté de Tim pour The One. Depuis ils sont amis.

 SES DEBUTS DANS LE GROUPE : Lorsqu'il a appris la nouvelle, les garçons étaient en promo, en Espagne. Ils se sont beaucoup parlé au téléphone, mais très peu vus. De sont côté, il s'est tout de suite mis au travail. Ce qui l'effrayait le plus : c’était la quantité de choses qu'il devait apprendre en peu de temps.